Fiona Scott Morton, ancienne conseillère des entreprises de la Silicon Valley, a décliné le poste d’économiste en chef de la concurrence à la Commission européenne suite aux critiques du président français Emmanuel Macron. Dans sa lettre à la commissaire à la concurrence de l’Union européenne, Margrethe Vestager, elle a cité la controverse politique entourant la sélection d’un non-européen pour le poste.
Macron et son gouvernement ont fait pression pour des mesures plus protectionnistes, notamment en fournissant une aide aux entreprises locales pour concurrencer leurs rivaux américains et chinois avec des subventions étrangères. Le différend met en évidence les divergences de vues au sein de l’UE sur l’intervention de l’État et les liens avec les États-Unis.
La décision de Scott Morton intervient dans un contexte de pression accrue de la France sur le département de la concurrence de la commission, qui détient un pouvoir important dans la prise de décisions sur les transactions majeures et les abus des entreprises.
Le président français a exprimé sa volonté d’accepter une embauche américaine si les Européens obtenaient des postes d’influence similaires aux États-Unis ou en Chine, mais s’est dit préoccupé par le manque signalé de candidats européens appropriés pour le poste.
La nomination a également fait l’objet de critiques de la part des ministres du gouvernement français et des législateurs du Parlement européen.
