Lors de la prochaine course présidentielle à Taïwan, trois anciens maires populaires se disputent le remplacement de l’actuel président, Tsai Ing-wen, qui n’est pas éligible pour un autre mandat. Les anciens maires, Lai Ching-te, Ko Wen-je et Hou You-yi, se positionnent comme des dirigeants capables de guider Taïwan à travers sa période la plus difficile depuis 1949.
Prévues pour le 13 janvier 2024, les élections présidentielles à Taïwan verront 23,5 millions de personnes voter sur diverses questions, se concentrant principalement sur les relations de Taïwan avec la Chine. Le maintien du statu quo avec la Chine est un engagement clé du candidat présidentiel du parti au pouvoir, qui cherche à gérer la relation complexe avec Pékin tout en rassurant les électeurs et les États-Unis.
Taïwan est gouvernée indépendamment de la Chine depuis 1949. Pourtant, Pékin la considère comme faisant partie de son territoire et a exprimé son intention d’unifier Taïwan à la mère-patrie chinoise, même par la force si nécessaire. Dans un article du Wall Street Journal, le vice-président Lai Ching-te a mis l’accent sur le renforcement des capacités de dissuasion militaire de Taïwan, la garantie de la sécurité économique, la promotion de partenariats avec d’autres démocraties et la poursuite de la stabilité et des principes à travers le détroit.
Le Parti démocrate progressiste (DPP) au pouvoir et l’opposition Kuomintang (KMT) s’opposent à l’unification, mais ont des approches différentes. Le DPP accuse Pékin de chercher à modifier le statu quo et présente le choix comme une reddition ou une annexion forcée. Pendant ce temps, le KMT plaide pour des relations plus amicales avec la Chine.
Ko Wen-je, l’ancien maire de Taipei présente une dynamique intéressante dans la course. Il est vu comme un candidat plus acceptable pour la Chine, mais pas antiaméricain. Ko met l’accent sur le renforcement des capacités militaires de Taiwan, l’augmentation des échanges culturels à travers le détroit, et soutient que le statu quo de l’indépendance de facto est la seule option réaliste.
La prochaine élection présidentielle à Taïwan aura des implications importantes pour l’orientation future des relations de Taïwan avec la Chine et sa position sur la scène internationale.
